Conditions de transmission du virus

    Tous les animaux à sang chaud peuvent être contaminés. Les mammifères tels que le chat, le raton laveur, le renard, la chauve-souris, la vache et surtout le chien sont les plus sensibles. Avant d’infecter l’homme, le virus rabique est généralement présent chez les animaux sauvages puis domestiques.       

Le virus est déjà présent dans la salive de l’animal avant l’apparition des premiers symptômes. Généralement, cette période dite d’incubation est très variable, elle peut aller de quelques jours à un ou deux mois et même jusqu’à un an chez les ratons laveurs.

Ce sont les animaux sauvages qui sont les réservoirs(être vivant dans lequel un virus peut vivre) mais aussi les vecteurs premiers (animaux qui transmettent l’agent infectieux).                                                                                                                          Certaines saisons sont plus propices que d’autres à la contamination et la transmission du virus chez les animaux sauvages. En effet, le printemps et l’automne sont les deux périodes où le risque que la rage soit transmise à d’autres vecteurs et/ou réservoir est le plus présent. Le printemps s’explique par le fait que les animaux sortent de leur terrier ou ils ont passé tout l’hiver en groupe. S’il y a contamination d’un animal, le risque que le reste de la meute devienne également contaminé est donc beaucoup plus élevé car ceux-ci vivent en grand nombre pendant plusieurs mois. En automne, les petits quittent leur mère, il y a donc une propagation des risques plus importante, le nombre de cas ne se multiplie pas mais il y a une dispersion des animaux. Il est donc nécessaire d’être plus vigilant. Nous pouvons prendre comme exemple les renards et les chauves-souris ou encore les ratons-laveurs. Ces animaux sauvages peuvent transmettre ensuite la maladie à d’autres vecteurs :

  • Soit à des animaux domestiques (chiens, chats) qui sont donc en contact avec l’homme. Les conditions de transmission du virus sont alors multiples et pour la plupart directes. Le virus se transmet par la salive et est incapable de traverser une peau saine. Les modes de transmission sont donc la morsure, la griffure ou encore le léchage sur une peau ayant des lésions même si celles-ci restent minimes. Le contact avec une muqueuse (par exemple oculaire ou buccale) entraîne également la contamination.
  • Soit aux herbivores comme les bovins. Ces ruminants peuvent être en contact avec l’homme et ne mordent pas. Cependant, un fermier peut être contaminé par une de ses vaches lors d’un léchage à cause de coupures au niveau de ses mains.

L’homme peut alors être qualifié de “cul-de-sac” de la maladie : il ne transmet plus  la maladie (aucun cas recensé de morsure d’homme à homme), la chaîne d’infection s’arrête. La transmission du virus d’homme à homme peut être cependant possible lors d’une greffe d’organe d’un individu atteint de la rage par exemple. Des cas extrêmement rares ont été recensés, par exemple aux Etats-Unis. Un patient est décédé un an après une transplantation d’organe. Après de multiples analyses chez le donneur et le receveur, il s’est avéré que le donneur était atteint de la rage après avoir été mordu par un raton laveur. Ces cas peuvent être possibles car la rage n’est pas dépistée chez les donneurs d’organes étant donné la rareté de cette maladie.