Les cas actuels

    De nos jours, la rage est un virus qui s’est largement généralisé. Environ cent-cinquante pays sont touchés par la propagation de ce virus, seule l’Antarctique en est épargnée. Cependant, l’Asie et l’Afrique sont des régions où le risque est le plus élevé (90% des cas mortels). Le premier facteur est la pauvreté. En effet, alors que le revenu moyen n’est que d’un à deux dollars par jour et par personne dans ces zones, le traitement antirabique peut coûter jusqu’à cinquante dollars. Plus généralement, le traitement complet peut coûter jusqu’à 45% du revenu annuel moyen dans certaines zones rurales. On estime à environ 60 000 le nombre de personnes tuées à cause de la rage chaque année. Ce chiffre considérable est largement gonflé par l’Inde qui compte 20 000 décès par an et l’Afrique qui en a 24 000.

Même si les personnes de tout âge peuvent être sensibles à ce virus, 40% des individus mordus par un animal enragé ont moins de quinze ans ! Ces derniers sont plus souvent en contact avec les animaux lorsqu’ils jouent, ils peuvent donc facilement contracter la maladie.

Aujourd’hui, en France et dans la majorité des pays développés, les seuls cas de contamination sont dus à des animaux importés ou des voyageurs qui reviennent de pays avec un risque plus élevé. Le dernier cas humain mortel en France métropolitaine date de 1924. Il existe toutefois des personnes qui ont contracté la rage plus récemment dans un pays à risque pour ensuite revenir dans la métropole. La France est déclarée indemne de la rage depuis 2001. Cela est en partie dû à un programme de vaccination de la faune sauvage qui a débuté en 1986 et qui a permis l’éradication du virus vulpin (=du renard) en 1998. Cependant, quelques cas d’animaux sont recensés depuis quelques années en provenance de pays non indemnes. Le dernier cas a été déclaré en 2013 chez un chaton importé du Maroc.

Certaines organisations telles que la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou encore l’OIE (Organisation Mondiale de la Santé Animale) lancent régulièrement des appels à la sensibilisation de prévention contre la rage. Par exemple, il existe une journée mondiale de lutte contre la rage qui a lieu le 28 septembre pour sensibiliser un plus large public. Cet événement créé en 2007 a permis d’attirer l’attention d’un plus grand nombre de pays dans la lutte contre cette maladie.

Chacune de ces organisations prévoit des initiations dans l’objectif de conduire les populations à une hygiène de vie plus saine dans les pays les plus défavorisés. Ces actions humanitaires les sensibilisent aussi sur les risques de contaminations, par la morsure ou encore la griffure, qui sont souvent négligés dans ces régions. En effet, il est pourtant assez facile de diminuer le risque de la rage : le nettoyage de la plaie à l’eau et au savon pendant plusieurs minutes peut permettre de faire baisser jusqu’à 90% le risque de l’infection par le virus de la rage.

L’OMS est une organisation humanitaire présente et reconnue dans la majorité des pays. Elle se penche sur le problème de la rage depuis plus de trente ans. Son objectif est d’éliminer la rage dans les pays d’Amérique latine à l’horizon 2015 et en Asie du Sud Est d’ici 2020. Elle met également à disposition des téléchargements gratuits sur internet en plusieurs langues pour élargir sa communication.