Les symptômes

    Différents symptômes sont observés au cours de l’évolution du virus dans le corps humain. La période d’incubation est une phase où aucun symptôme ne peut être remarqué, c’est une phase « asymptomatique ».

Les premiers symptômes apparaissent à la seconde phase, pendant la période « prodromique », quand le virus a atteint la moelle épinière. Cette période est de l’ordre d’environ deux à dix jours. Plusieurs choses peuvent alors apparaître : une sensation de froid, de fourmillement ou encore de brûlure au point d’entrée. Le malade peut aussi avoir de la fièvre, mais aussi être en proie à des troubles alimentaires comme des vomissements, de l’anorexie, des diarrhées. Il peut aussi être victime de céphalées (mal de tête), de vertiges et d’un changement de comportement : anxiété ou tristesse soudaine, insomnie, irritabilité.

Cela est suivi ensuite d’une dernière étape, la période « d’état » avant que le patient ne sombre dans le coma puis la mort. La période d’état est très courte et peut se présenter sous deux formes : la forme spastique, couramment appelée la « rage furieuse », qui représente 70% des cas et la forme paralytique aussi appelée la « rage muette » (30% des cas). Les symptômes sont alors très différents.

La forme spastique se caractérise par des violents troubles du comportement : hyperactivité, spasmes. Il peut y avoir aussi une hypersalivation, énurésie (fuites urinaires répétées) et aussi une hypersudation (transpiration excessive). Le patient peut aussi être atteint d’hydrophobie, qui est un signe spécifique de la rage mais qui n’est pas tout le temps retrouvé. L’hydrophobie est une peur incontrôlée de l’eau qui déclenche des spasmes, des fois seulement à la vue d’un verre d’eau ou le bruit d’un robinet. Le patient peut aussi être atteint d’aérophobie qui déclenche les mêmes spasmes que l’hydrophobie, juste au contact d’un souffle d’air. Ces signes durent en moyenne entre un et quatre jours avant que le patient ne tombe dans le coma.    La forme paralytique est complètement différente. Les chercheurs ont remarqués que cette forme est plus fréquente lors de transmission par les chiroptères (chauves-souris) sans pour autant savoir l’expliquer. Cette forme se manifeste par des paralysies, en premier lieu au point d’entrée puis par la paralysie des membres. Ces signes durent environ deux semaines avant que le patient ne tombe dans le coma et décède. Cette forme est moins connue et passe donc souvent inaperçue.

Dans tous les cas, si les symptômes se déclarent, la mort est inévitable. Les malades décèdent par paralysie du système respiratoire et par une encéphalite mortelle.

Chez l’animal, nous retrouvons aussi ces deux formes de rage. Le symptôme le plus marquant reste le changement de comportement soudain. Pour les carnivores, des symptômes comme l’hyperactivité, une agressivité et une hypersalivation sont souvent observés. La forme paralytique, elle, n’est pas associée à l’agressivité, il est donc très difficile de détecter la rage. L’animal peut alterner ces deux phases.

Les ruminants, eux, sont en proie à une salivation excessive mais aussi à des problèmes de déglutition.

Enfin, les chauves-souris sont les animaux les plus difficiles à détecter car une infection sans aucun symptôme est possible et les morsures sont de très petites tailles et peuvent donc passer inaperçues. Si symptôme il y a, ils sont de l’ordre de l’agressivité, de difficulté à voler et des cris inhabituels.

Généralement, tous les animaux infectés décèdent sous deux semaines.